Sikorsky intègre une analyse économique concurrentielle face à Leonardo au Canada

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Le Canada a lancé une consultation afin d’évaluer les options pour la modernisation ou le remplacement de ses 14 hélicoptères Leonardo Cormorant, dérivés de l’EH-101 Merlin, assurant les missions de recherche et sauvetage.

Alors que Leonardo a, très logiquement, proposé une offre de modernisation des appareils existants, l’américain Sikorsky propose une version de son S-92, en annonçant que son offre coutera moins cher aux finances publiques Canadiennesque la simple modernisation des hélicoptères de Leonardo.

En effet, selon le constructeur américain, l’enveloppe intégrant l’achat des appareils et les frais de maintenance et de maintien en condition opérationnelle concernant le S-92 seront inférieurs que les couts de modernisation, de maintenance et de maintien en condition opérationnelle du Cormorant.

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Il faut remarquer que lors des dernières décennies, les coûts de maintenance et de maintien en condition opérationnelle ont connu une envolée très sensible. Alors qu’un F-16 ou un mirage 2000 ne coutait que 5000 $ d’entretien par heure de vol à la fin des années 90, celle-ci atteint les 15.000 $ aujourd’hui pour un Rafale, 20.000$ pour un Typhoon, jusqu’au 60.000 $ du F-35. Il en va de même pour les hélicoptères et les blindés. Cette variable est devenue essentielle dans la soutenabilité de l’investissement, et donc dans le dimensionnement de la force militaire, au point de parfois produire des effets inverses de ceux rechercher. En effet, si la technologie est sensée apporter performances et polyvalence, elle ne parvient pas à compenser une faible disponibilité ou un parc trop restreint. Dés lors, la capacité opérationnelle effective des forces militaires, particulièrement des forces militaires européennes, ont eu tendance à fortement se déprécier.

En privilégiant le mélange d’équipements technologiques avancés et d’équipements de plus anciennes générations mais aux couts raisonnables, la Russie et la Chine ont, eux, su allier le recours technologique pour créer la rupture ou comme coefficient multiplicateur de forces, et les équipements d’anciennes générations modernisés disponibles en grands nombres et aux couts réduits, pour créer la saturation et la supériorité.

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