Des détails sur le chasseur embarqué chinois J-15 et son ancêtre, le Su-33

- Publicité -

Alors que la Russie, et l’Union soviétique avant elle, ont toujours eu une doctrine d’emploi défensive des porte-aéronefs focalisée sur la protection anti-aérienne, la Marine chinoise applique, au contraire, une doctrine offensive, bien plus proche de celle des occidentaux, et de l’US Navy en particulier.

Si l’aviation embarquée chinoise permettra effectivement des missions de projection de force, la doctrine générale diffère cependant de celles des américains, britanniques ou français, pour qui le groupe aéronaval est une entité de projection de force autonome. Dans le cas chinois, le groupe aéronaval opère en coopération avec des forces basées à terre, au travers d’un réseau de bases couvrant toute la zone de prévalence chinoise. Si l’actualité met l’accent sur la mer de Chine, et les bases déployées sur les ilots des Paracelles et des Spartleys, la Chine déploie également un ensemble de bases navales et aériennes tout au long de sa route de la Soie, allant de la Chine orientale jusqu’aux cotes africaines. Ces bases chinoises sont déployées avec la bénédiction des autorités des pays concernés, comme au Bengladesh, au Pakistan ou à Djibouti. 

Des négociations seraient en cours avec d’autres états, notamment dans certaines iles du Pacifique Sud, ce qui n’est pas sans inquiéter le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

- Publicité -

Comme nous l’avons abordé hier, la Marine chinoise dispose également d’un nombre important de petites unités navales, comme les frégates Type 054 ou les corvettes Type056, lui permettant un déploiement de forces militaires effectives autour de ces bases, et non de simples patrouilleurs hauturiers, dont les capacités opérationnelles en font d’excellents navires de souveraineté, mais désarmés du point de vu militaire.

Les pays souhaitant garantir leurs territoires dans l’océan Pacifique et Indien, devront donc rapidement déployer des unités militaires navales et aériennes, disposant de capacités de combat réelles. De ce point de vu, la Marine nationale sera amenée, elle aussi, à faire évoluer sa doctrine de protection des territoires ultra-marins, en envisageant le déploiement de frégates de 1erou 2ndrang, qui disposent de capacités antinavires, anti-aériennes et anti-sous-marines, comme les FTI, en lieu et place des frégates de surveillance. Faute de quoi, les territoires français dans le Pacifique ou l’Océan Indien vivront probablement sous menace chinoise, avec les risques que cela engendre. 

Le blog RedSamovar.com, spécialisé dans les équipements militaires russes, a consacré un dossier au nouveau chasseur polyvalent embarqué chinois, le J-15, issu d’un programme de retro-ingénierie de 2 prototypes de Su-33 acquis auprès de l’Ukraine, concomitamment de l’achat du Varyag, le porte-avions soviétique inachevé qui deviendra le Liaoning, le premier porte-avions de la Marine chinoise.

- Publicité -

Il montre également la méthodologie appliquée par la Chine pour concevoir et créer son aéronavale embarquée, tant du point de vue des bâtiments, alors que la construction du prochain porte-avions chinois, qui disposera de catapultes, a déjà débuté ; que des aéronefs.Enfin, il s’attarde sur les appareils issus de la très prolifique famille du Su-27, qui a donné naissance aux Su-30/33/34/35 coté russe, et aux J11/J15 et J16 en Chine. Cette approche d’un avion « noyau » servant de base à une famille d’aéronefs spécialisés, est au cœur de la stratégie russe concernant le Su-57, et n’est pas sans rappeler celle de la famille des mirages III/5/50/Dagger/Kfir/Cheetha …

- Publicité -

Pour Aller plus loin

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles