Que penser de la mauvaise performance de la DCA Syrienne contre les frappes occidentales ?

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Lors de la conférence de presse donnée par la Ministre des Armées, Florence Parly, et par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général Lecointre, ce dernier a précisé que l’ensemble des missiles lancés par les forces françaises avaient atteint leurs cibles, et qu’aucun n’avait été intercepté. Il a ajouté que selon ses informations, les missiles tirés par les britanniques et les américains avaient également tous atteint leurs cibles.

Au delà déclarations publiques des syriens et des russes concernant un nombre très élevé de missiles interceptés, montrant des photos de soldats syriens posant devant la carcasse d’un missile soit disant abattuet qui s’avère être un missile AA-8 Aphid russe, il est évident que la défense anti-aérienne Syrienne n’a pas brillépar ses performances. Que peut-on en déduire sur les performances des systèmes de défense anti-aériens russes ?

La Syrie est aujourd’hui un des pays ou la concentration de systèmes de Défense anti-aérien est la plus élevée, avec deux batteries S-400 et deux batteries S-300 opérées par les forces russes, épaulées par un nombre indéterminé de batteries de missiles moyenne portée BUK et d’un soixantaine de système Pantsir-1 de défense à courte distance.

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En dépit des rodomontades russes et syriennes avant les frappes, ces systèmes n’ont intercepté aucun missile lancé par les forces occidentales. Plusieurs facteurs expliquent ce fait :

  1. Les forces russes se sont tenues « Ã  l’écart Â» de cette frappe, et aucun missile russe n’a tenté d’intercepter les missiles occidentaux. 
  2. Parmi les systèmes anti-aériens Syriens, seuls les quelques 40 Pantsir-1 livrés par la Russie aux forces de Bachar Al Assad avaient capacité à intercepter des missiles de croisière. Pour ce faire, ils auraient du être déployés autour des objectifs à protéger. L’absence de perte parmi les forces syrienne et de missile occidental abattu montre que ces systèmes n’ont pas été déployés en protection des objectifs visés
  3. La Russie clame avoir détecté les forces britanniques et américaines, mais pas les forces françaises, laissant entendre que l’intervention française fut simulée, ce qui est évidement grotesque. Il est en revanche possible que le profil de l’attaque française, utilisant des avions à faible signature comme le Rafale, et des missiles de croisière Furtifs SCALP EG et MdCN, lancés à distance de sécurité, n’aient pas permis aux radars russes de détecter et de suivre l’attaque française. En effet, un Rafale, même équipé de missiles SCALP et de bidons, a une Surface Radar frontale réduite, permettant aux appareils de s’approcher suffisamment pour lancer leurs missiles et s’en retourner sans être détectés. Les SCALP EG ont également une signature radar et infrarouge très réduite. Associé à une trajectoire de vol rasante utilisant le relief pour masquer leurs arrivées, il est très possible que les radars russes n’aient rien détecté, contrairement aux Tornado britanniques ou des B1-B Lancer américains, non optimisés pour la discrétion radar.

Que peut-on dés lors tenir comme enseignement de cette frappe ?

D’une part, nous savons que la Syrie n’a pas protégé ses sites chimiques, et les avait même évacués, et a donc laissé frapper les occidentaux sans opposer la moindre résistance.  Nous savons également que les occidentaux, et notamment la France, ont démontré leur capacité à frapper la Syrie lorsqu’ils le souhaitent, avec des résultats opérationnels probants. A noter que les appareils occidentaux, et notamment les Rafale français, savent s’ils ont été effectivement détectés ou pas par les radars russes ; une information qui ne sera probablement jamais divulguée.

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